Alternative Université Bordeaux 3

à retenir du débat du mardi 29 novembre

Compte rendu

 

 

débat du mardi 29 novembre

amphi Salomon

 

 

Cette rencontre a permis de rassembler jusqu’à une soixante de personnes.

Elle a démarré par un rappel de nos intentions et de notre méthode.

 

1. les raisons et les objectifs de notre démarche :


Nous ressentons, à l’écoute des besoins exprimés par de nombreux membres du personnel et à la veille d’élections majeures, la nécessité de bâtir un projet et de formuler un programme pour notre établissement afin d’agir dans un contexte préoccupant : constat d’une grande difficulté à faire dialoguer la communauté à l'instar des problèmes de transmission et d'articulation entre les instances ; manifestation des limites de la démocratie représentative dans un cadre LRU instaurant la suprématie du CA et la marginalisation des avis des instances consultatives ; remous provoqués par la réforme interne qui a bouleversé une partie de notre organisation et qui appelle un bilan, un meilleur suivi et des aménagements pour améliorer les conditions de travail et la qualité du service rendu en matière de recherche et d'enseignement ; enjeux financiers et institutionnels intensifiés depuis le passage aux RCE et dans la perspective de la création de la Nouvelle Université de Bordeaux le 1er janvier 2014.
Ce projet doit être l'expression de convictions politiques, la traduction de principes forts :
- Collégialité : le gouvernement démocratique de l'université suppose une responsabilisation de chacun des membres de la communauté qui permette une participation et une appropriation du projet de l'établissement.
- Attachement aux missions de service public (recherche, formation et insertion professionnelle)
- Equité et solidarité dans la gestion des ressources de l'établissement tant financières qu'humaines

 

2. Méthode pour définir un projet et rédiger un programme qui pourra être porté par des listes de candidats :


Nous choisissons volontairement de produire un mouvement ascendant qui permette une expression des ressentis, des analyses et des préconisations formulée par les personnels. Notre initiative vise à garantir qu'un débat ait lieu en amont du scrutin, alors même que deux listes se préparent sans que la communauté ait encore été associée à la conception de leur programme. Nous considérons qu’il convient d’éviter le risque d'être placé devant un choix entre deux projets dans lesquels il ne sera pas nécessairement possible de se retrouver. Notre première initiative, avec cette réunion publique, est de proposer une liste de questions regroupées en grandes thématiques pour impulser la discussion et permettre à chacun de repérer les éléments les plus pertinents devant, à terme, structurer un programme.

 

Questions soulevées lors du débat et synthèse de quelques interventions.

Trois thématiques ont commencé d’être explorées : gouvernance, formation, recherche.

Gouvernance et Conditions de travail :


Côté formations et UFR, s’exprime la sensation que les tâches s'accumulent sans fin, provoquant saturation et découragement. Avant la réforme interne, chacun avait la possibilité de s'adresser à un référent BIATOS qui jouait le rôle de pivot administratif. Aujourd'hui une forme de taylorisation, une spécialisation des tâches démultiplient le nombre de personnes à qui il est nécessaire de s'adresser pour conduire au quotidien une formation. A cela s’ajoute le sentiment exprimé par plusieurs membres de la communauté Biatos d’une incompréhension des consignes recueillies, d’une frustration, d’un manque d’information, d’une difficulté à être entendu.

Une longue discussion s’est engagée autour du rôle des départements, à l’intérieur des UFR. Après le long travail de préparation du quinquennal, le bilan fait apparaître que les nouvelles maquettes ne sont finalement pas suffisamment issues d'un travail concerté, les départements ayant fait preuve de peu d’initiative dans ce processus, sans doute parce qu’ils ne se sentent pas légitimes sur les questions pédagogiques dès lors qu'existe une commission de la pédagogie dans l'UFR. Mais que fait-elle réellement ? Les responsables de département et les responsables de formation croulent manifestement sous le travail quotidien mais ne sont, paradoxalement, pas suffisamment associés à la réflexion politique. Il semble primordial de redéfinir les prérogatives de chaque instance (conseils centraux, UFR, départements), de revoir leur articulation, de donner vie aux équipes de formation. Il conviendrait par ailleurs, pour calibrer avec justesse notre offre de formation, de mieux faire la part entre les limites de nos moyens humains et financiers et les effets d’une organisation fonctionnelle défaillante.

Malgré une volonté de mettre en avant des expériences innovantes, la faible valorisation des questions pédagogiques continue en fait de reléguer ces problématiques derrière les logiques financières, démotivant ceux qui voudraient améliorer la qualité et les méthodes d’enseignements.

Les contraintes budgétaires ont lourdement pesé sur la conception des formations et sur le circuit de finalisation des maquettes. Certains personnels Biatos considèrent avoir été placés dans une situation anormale, devant faire des choix à la place des politiques, du fait d’injonctions parfois contradictoires, au détriment de la cohérence pédagogique au fur et à mesure des coupes pratiquées. Ces difficultés ont d’évidence été accrues du fait de la mise en place des 3 nouvelles UFR au moment même de la finalisation des maquettes.


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08/12/2011
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